lundi 7 avril 2008

Visite d'une classe de Terminale S

Un peu plus bordélique que la première visite et toujours aussi mal à l'aise.

Je leur montre un peu ce que j'ai fait avant de venir en résidence à Monflanquin et mes recherches actuelles en expliquant que je considère l'atelier comme un outil et non comme une finalité.

Pas mal de questions mais celles qui reviennent le plus souvent c'est celles autour de mon statut d'artiste.
ça les intrigue que je ne gagne pas encore ma vie avec mon art.
Je leur explique que j'ai dû faire des boulots alimentaires à côté pour subvenir à mes besoins comme celui de surveillante dans un collège ou de caissière.

-"Et ça ne vous dérange pas de ne pas avoir de métier?"
-"Mon métier c'est celui d'être artiste, même si je ne gagne pas encore ma vie avec ce que je fais. Quand on sort d'une l'école d' art, il faut s'attendre à une dizaine d'années de galère... le tout est de trouver des boulots alimentaires qui se rapprochent de plus en plus de la sphère artistique, comme des interventions en milieux scolaires, des remplacements de prof d'arts plastiques, du graphisme, de la médiation, etc...
Quand on regarde dans l'histoire de l'art on constate que ça a toujours été comme ça...
Des CDI ou des CDD d'artistes ça n'existent pas..."

Et pour l'instant, depuis que je suis sortie de l'école d'Angoulême il y a quatre ans, je remarque que c'est plus fort que tout...
Malgrè les dossiers refusés, les galeristes qui vous disent que ce que vous faites c'est vraiment pas terrible ou que ça a déjà été fait cent fois, malgrè les doutes sur le bien fondé et la qualité de mon travail...

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